Oui, un peu terne ce départ. Pas en totalité quand même. Voyez ce château au bord du lac Ontario, juste pour nous.

Primo, en quittant Mtl, je me rends comte que j’ai oublié les laisses de Cléo. Je ne suis pas loin, je reviens donc sur mes pas. Mais je stationne sur Rosemont pour que personne du comité d’adieu ne revoit soudainement Gontran sur la rue, Mamie la fière. Je hâte le pas, attrape les objets en question et, ni vu ni connu. À la sortie de Montréal, je constate un autre oubli: mon vélo. Plus dramatique, mais je suis trop loin pour retourner. Je marcherai plus, d’autant que Cléo a maintenant des sacoches et peut donc tout transporter.
Première étape prévue (la seule en fait): Picton, le comté de Prince Edward et sa route des saveurs reconnue surtout pour ses nombreux vignobles. Mamie la gourmande y voit une opportunité d’allier plaisir et route. C’est un long détour, mais c’est champêtre. Les bévues du départ sont oubliées. En fait, ça vaut la peine d’y rester une semaine pour faire le tour. Les maisons sont magnifiques (comme toujours, elles accrochent mon regard) .

Une autre...

Le moindre coin qui n’est pas un champ cultivé est fleuri. J’y déguste enfin les bonnes pêches ontariennes.
Je m’installe pour la nuit au Parc provincial Sandbanks. Un seul bloc sanitaire et il est loin. Sans eau ni rien sur ce maigre site, pas de connexion Internet, je paie 42$. Le seul site disponible, pas le choix, je ne peux plus tourner en rond pour trouver mieux: il se fait tard. Je m’inquiète quand même, c’est sablonneux, mêlé d’aiguille de pins, il y en aura partout dans Gontran. Je peux entrer sur le site, mais pourrai-je en ressortir??? Un peu d’angoisse avant de m’endormir alors qu’une bonne pluie s’abat sur nous.
Au réveil, il pleut toujours. On plie bagage et on tente une tournée des lieux. Impossible de tourner à gauche pour voir cette exposition de meubles en bois noueux et en branches qui attire le regard. Je me rabats sur le vignoble un peu plus loin: j’achète un cabernet sauvignon à 30$. Mais qu’est-ce qui m’a pris??? Le monsieur était trop gentil… et pas vilain de surcroit. Mais sa maison… un peu refermée sur elle-même, non?

Est-ce ce qu'on appelle une maison verte?
Est-ce ce qu’on appelle une maison verte?

Il pleut à boire debout quand je retourne dans Gontran. Je pense à repartir vers le sud. Mais alors je suis prise dans un bouchon, comme ceux qu’on voit à Val-David l’été. Je déteste ça! Finalement, je me rends compte que ce genre de destination n’est pas faite pour moi. Je reprends la 33 (la Loyalist Parkway, ils ne cachent pas leurs couleurs, ceux-là!) vers la 401.
Après quelques heures de 401, entre les poids lourds qui roule à vive allure et les autos qui coupent à gauche et à droite, je ressens tout à coup une grande fatigue. Mamie l’énergique se sent invincible. L’impatiente a-t-elle voulu trouver la Route 66 trop vite? J’ai dû m’arrêter dans un Onroute et me coucher un moment. J’ai cru que je ne me relèverais pas. Parfaits les Onroute ontariens pour se reposer.

Le verre est à remplir, tout va bien.
Le verre est à remplir, tout va bien.
Après de km et des km au Québec sans haltes, en entrant en Ontario, on peut enfin diner, assez loin de la route, parmi les arbres. Et il y en a tout le long de la 401.
Après de km et des km au Québec sans haltes, en entrant en Ontario, on peut enfin diner, assez loin de la route, parmi les arbres. Et il y en a tout le long de la 401.

Puis, à nouveau sur la route, les forces sont revenues… pour me retrouver pendant 2 heures dans le trafic de Toronto qui jouissait d’un long weekend.
J’ai voulu en sortir. J’ai cherché un endroit où m’arrêter, demandé à des gens (aussi touristes que moi) pour aboutir ici dans un Koa, seulement pour la nuit, parce que les Torontois arrivent demain matin. Je me demande ce que font les gens ici pendant 3 jours! Quoi qu’il en soit, j’ai Internet, l’électricité et l’eau courante et je me suis fait un super souper de truites (cadeau de mon pêcheur de fils avant mon départ)! Mais j’ai mis un peu de lime dans mon vin plutôt que dans la marinade.

Ici, au Koa de Guelph, le verre est plein, nous n'en pouvons plus de ces 800 km. Je dors un beau 9 h.
Ici, au Koa de Guelph, le verre est plein, nous n’en pouvons plus de ces 800 km. Je dors un beau 9 h.

Toute aventure comporte ses aléas, même les tout inclus. C’est donc chose faite, ne pleurez pas sur mon sort, car maintenant, le meilleur m’attend. Il reste 750 km avant d’arriver à Chicago.

Voici le plan de la région de Picton.

Prince Edward county
Prince Edward county

Une réaction

    1. Votre commentaire du 7 sept. est bien là et je vous ai répondu le jour même. Peut-être n’avez-vous pas indiqué que vous voulez être avisée des réponses que vous pourriez recevoir. Quand vous laissez un commentaire, on vous demande un peu plus bas si vous le souhaitez. En cliquant sur cet icône, vous devriez recevoir tous les commentaires subséquents aux vôtres.

      J’aime

Laisser un commentaire